Le jeu de la marchande : 1 jeu / 3 niveaux

Un grand classique que l’on peut facilement exploiter à différent niveau, à la maison ou à l’école.

Niveau 1: Suivre une liste et dénombrer des petites quantités.

Niveau 2: Acheter une liste d’objets et calculer le prix total (avec des nombres entiers).

Niveau 3: Acheter une liste d’objets et calculer le total (nombres décimaux avec des centimes).

Tous les documents sont disponibles à la rubrique « pédagogie » de mon Padlet Outils 21!

Travailler les comportements appropriés avec les enfants porteurs de handicap (ou les tout-petits!)

L’immaturité liée au handicap intellectuel entraîne souvent des difficultés à intégrer les règles de vie et de sécurité. Tout comme un tout-petit, l’enfant porteur de handicap peut connaître les règles mais avoir du mal à les suivre et à en comprendre les conséquences. J’ai pensé cet outil pour ma fille qui, à presque 5 ans, continue de s’enfuir dans les magasins, de courir sur la route ou de partir du parc sans autorisation. Je suis épuisée et je ne veux pas en arriver à des rapports de force constants. Il fallait que je trouve des repères visuels (canal d’apprentissage plus efficace chez Zoé) que je puisse emporter partout avec moi.

Un petit format A5 qui rentre dans le sac à main.
Le format chevalet permet de le placer devant l’enfant.

Quand et comment je l’utilise?

A chaque fois que c’est nécessaire (par exemple avant d’entrer dans un magasin), nous regardons ensemble les 3 règles à suivre. J’associe le picto avec la règle orale simplifiée (par exemple : « à côté de maman ») pour créer des automatismes. Si la règle n’est pas suivie, je remontre UNE SEULE FOIS le carnet pour rappel. Mais si cela recommence une seconde fois, il y a une conséquence immédiate. Dans le cas du magasin, j’emmène encore la poussette mais elle marche à côté. Si la règle n’est pas suivie je la remets dedans, ceinture bouclée sans discussion. Lorsque l’enfant adopte le comportement attendu, bien sûr, on valorise le comportement et on félicite l’enfant. Depuis un mois que je travaille avec elle (car l’éducation de Zoé en ce moment me demande un vrai travail et beaucoup d’énergie) en utilisant cet outil, je commence à en récolter les fruits. Même si elle reste très coquine… Affaire à suivre!

Le document est disponible à la rubrique « autonomie » sur mon Padlet Outils 21 par ici!

Une séance sur le handicap et la trisomie 21

Je propose une séance simple à destination des cycle 2 et 3 (CP au CM2). L’objectif est de faire comprendre ce qu’est le handicap et ce que cela implique dans la vie quotidienne, et de connaître quelques caractéristiques de la Trisomie 21.

Cette séance se déroule en 2 étapes: une dans la cours et une en classe.

La première a pour but de faire vivre la contrainte du handicap en effectuant un parcours avec différentes consignes: les yeux bandés, sur un pied, en lisant un texte indéchiffrable.

Ainsi, il sera plus facile de susciter l’empathie lorsque l’on évoquera les difficultés rencontrées par les personnes handicapées. On distinguera 3 types de handicap (il en existe d’autres mais restons humbles quant à la mémorisation de nos élèves) :

  • le handicap moteur
  • le handicap sensoriel
  • le handicap mental

Après un bilan des difficultés et émotions ressenties lors des parcours, l’enseignant apportera une définition du handicap et des informations sur ces trois types de handicap.

Dans un second temps, une fois les élèves rentrés en classe, l’enseignant institutionnalisera ces trois types de handicap à l’aide d’images. Ce sera le moment opportun pour évoquer les handicaps visibles et invisibles. Il s’arrêtera ensuite sur la photo de l’enfant porteur de trisomie 21 pour en faire observer le visage. En mettant en évidence ces particularités, l’enseignant abordera ce qu’il se passe dans le corps à l’aide de supports visuels.

L’utilisation des Legos pour comprendre le caryotype est très parlant pour les enfants, pour qui l’infiniment petit est très abstrait.

Après avoir donné les informations sur les caractéristiques de la trisomie 21, l’enseignant guidera les élèves sur le chemin de l’empathie à l’aide de questions. Il amènera les élèves à échanger autour de la solidarité, du regard des autres et de la bienveillance face à toutes les différences.

Je laisse à disposition sur mon Padlet ici la fiche de prep, la trace écrites, les images et explications.

Des manières progressives de présenter un puzzle à l’enfant

Le puzzle est un excellent outil de développement cognitif. Il favorise la concentration et l’attention, la mémoire visuelle, le développement de la pensée, mais améliore également la coordination main-oeil.

On présentera à l’enfant les puzzles de difficultés progressives, en variant:

  • l’encastrement (avec ou sans poignée)
  • les formes (figuratives ou géométriques)
  • la présence du modèle ou non
  • les formes (proches ou très différentes)
  • la taille des formes
  • le nombre de pièces

Un même puzzle sera présenté de différentes manières selon les capacités de l’enfant:

Des livres qui sollicitent la participation de l’enfant

Certains livres invitent l’enfant à participer activement à l’histoire, voire même à la modifier. Quel délice, cette sensation d’entrer dans le livre, de parler aux personnages ou encore d’agir sur l’image… L’enfant tapote, crie, tape des mains, caresse, tourne et retourne le livre… Quel plaisir pour petits et grands de partager ce moment de lecture!

1- Pour les enfants de 18 mois à 3 ans

  • La collection Petit Lapin! de Jörg Mühle (Pastel)

  • Le souffle magique de Cédric Ramadier (école des Loisirs)

  • Les livres d’Hervé Thullet

2 – Pour les enfants de 3 ans à 7 ans

  • Saute Lapin! de Claudia Rueda (bayard jeunesse)

  • Es-tu un monstre? de Guiherme Karsten (Bayard jeunesse)

  • Qu’y a-t-il derrière cette porte? de Nicola O’Byrne

  • La petite créature de Marjolaine Leray (Courtes et longues)

L’autonomie en cuisine

J’ai toujours eu du mal à trouver des livres de cuisine pour enfants simples et à la mise en page épurée. Je souhaitais apporter à Zoé des supports faciles à comprendre, avec des images adaptées. J’ai donc cherché quelques recettes très simples, avec peu d’ingrédients et peu d’actions pour faciliter l’autonomie en cuisine.

Dans ce carnet, on trouve également des repères d’alimentation: la composition d’une assiette équilibrée, les familles d’aliments ou encore les fruits et légumes de saison. L’objectif est de responsabiliser l’enfant lors de la composition de ses repas et lui transmettre quelques repères.

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Exploiter une sortie scolaire

Les sorties pédagogiques sont de belles opportunités pour développer le langage, notamment dans le cadre du handicap.

En amont, le champ lexical spécifique peut être découvert et travaillé à l’aide d’objets, d’images ou photos. La catégorisation permet de structurer le lexique (par exemple « Aujourd’hui, nous allons apprendre le nom des animaux du Zoo »). L’adulte, en fonction de l’enfant et de son profil, peut adapter la quantité, mais aussi aller plus ou moins loin dans le détail (par exemple les différentes parties de l’éléphant).

Les outils interactifs (mur sonore interactif ou tableau bavard de chez easytis, ou les logiciels type TDsnap) permettent le rebrassage du vocabulaire de manière plus ou moins autonome.

Des petits jeux type « loto » sont de bons moyens de vérification de la compréhension, en interrogeant d’abord sans image: « Où est la girafe? », puis en validant par l’image.

Après la sortie scolaire , le cahier de vie (numérique ou papier) permet de revenir sur les moments forts de la sortie. On réinvestit le vocabulaire en contexte, en utilisant des phrases structurées, lors de ce moment de partage avec l’adulte ou la fratrie.

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« Qui mange quoi? » : travailler l’association.

Grand classique chez les tout petits, ce thème permet de découvrir ou rebrasser le vocabulaire des animaux, des aliments et dans le cadre du handicap, permet également de vérifier la compréhension, apprendre de nouveaux signes et faire du lien. Les aliments choisis sont volontairement restreints (le chat ne mange évidemment pas uniquement du poisson) mais l’objectif ici n’est pas un apport informatif mais un travail sur les compétences d’association.

1- Partir du réel

Une visite à la ferme est idéal pour amorcer ce thème. D’autant plus si la ferme propose aux enfants de nourrir les animaux eux-mêmes.

2- manipulation

Le jeu et la manipulation de figurines ou de marionnettes permet de rejouer la visite à la ferme, et d’élargir à d’autres animaux. Le vocabulaire (verbal ou signé) est consolidé, ainsi que la formulation de petites phrases SVC (Sujet Verbe Complément) => Le lapin mange quoi? Le lapin mange les carottes.

3- Le passage à l’abstraction : jeux d’association

Nous pouvons proposer à l’enfant de travailler l’association à partir de diverses représentations des animaux et aliments (photos ou dessins).

4- Livres ou imagiers

Les livres ou imagiers, achetés ou faits maison peuvent parfaire le travail d’association et de développement langagier autour d’un moment partagé avec l’adulte.

Les imagiers avec photos sont privilégiés pour leur ancrage dans la réalité. J’ai ajouté, pour celui créé sur ce thème, des pastilles utilisables avec le crayon interactif Tellimero (trouvé sur Hop’toys) afin que l’enfant puisse l’utiliser en autonomie (l’adulte peut enregistrer la phrase ou le mot).

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Autonomie: préparer son goûter seul

N’avez-vous jamais entendu votre enfant hurler de frustration parce qu’au parc vous avez sorti le gâteau qu’il ne fallait pas, ou parce qu’il manque une compote?

L’assistanat parental (que nous faisons tous naturellement) engendre bien des problèmes: l’enfant devient de plus en plus exigent, sa frustration est plus grande (car il n’a pas le contrôle sur l’action), il n’apprend pas à être responsable de ses actes, il ne sait pas anticiper ni prévoir…

Tout ce que votre enfant peut faire seul, apprenez lui à faire seul.

Préparer son goûter est facile et ludique pour un enfant dès 4 ans, grâce à un support visuel installé dans une boite à goûter compartimentée.

En diminuant le guidage de manière progressive, l’enfant apprend à gérer l’équilibre de sa collation, et s’imprègne des quantités raisonnables.

L’enfant, peu à peu, devient responsable de son goûter, le visuel étant garant de l’équilibre. Il incriminera moins le parent si le goûter ne lui convient pas (il est responsable de ses actions) et la charge mentale du parent sera amoindrie.

NB: Sur ce visuel, il n’y a volontairement pas de produit laitier car mon fils en prend déjà suffisamment à d’autres moments de la journée.

Le visuel est disponible sur le Padlet outils 21 ici!

Autonomie : apprendre à mettre la table

Dès 2 ans, un enfant est capable de contribuer, à la hauteur de ses capacités, au fonctionnement familial et à l’organisation des tâches ménagères . Entre 2 et 4 ans, celui-ci est souvent volontaire pour aider. C’est le bon moment pour apprendre à son enfant à mettre la table. Voici quelques idées d’aménagements possibles:

1- Aménager un coin de la cuisine avec des étagères ou des tiroirs accessibles à l’enfant.

2- Utiliser la même vaisselle que pour les adultes. Ainsi, l’enfant aura davantage conscience de la fragilité des objets et du soin nécessaire à leur manipulation. En classant la vaisselle par catégorie, il pourra se repérer et s’organiser plus facilement.

3- Préparer des plateaux ou des boites (avec anses) pour transporter les couverts et les verres jusqu’à la table à manger.

3- Utiliser des images pour aider l’enfant à s’organiser dans les tâches successives.

Un exemple d’outil pour s’organiser sur le Padlet Outils 21 ici

4- Utiliser des sets avec empreintes pour l’aider à placer les couverts.

Cet apprentissage nécessite un véritable accompagnement de la part du parent (ou éventuellement de la fratrie) pour être efficace et satisfaisant pour l’enfant. Commencez par présenter la vaisselle en nommant chaque objet. Puis, à l’aide des images, accompagnez le pour prendre et poser sur la table chaque objet ou plateau un à un. Une fois la vaisselle posée sur la table, le parent montre comment placer chaque assiette, verre et couvert sur les sets avec empreintes en verbalisant chaque action « On commence par mettre une assiette à papa, à maman…Puis on met un verre à chacun… » etc. Ensuite, on l’invite à le faire à son tour. Cette activité de distribution à un fort intérêt pédagogique. Par la suite, on pourra lui proposer de compter le nombre de personnes à table pour aller chercher « juste ce qu’il faut » et consolider ainsi les compétences mathématiques. Petit à petit l’étayage du parent sera moindre jusqu’à le laisser faire seul (ou avec ses frères et sœurs).