Travailler les comportements appropriés avec les enfants porteurs de handicap (ou les tout-petits!)

L’immaturité liée au handicap intellectuel entraîne souvent des difficultés à intégrer les règles de vie et de sécurité. Tout comme un tout-petit, l’enfant porteur de handicap peut connaître les règles mais avoir du mal à les suivre et à en comprendre les conséquences. J’ai pensé cet outil pour ma fille qui, à presque 5 ans, continue de s’enfuir dans les magasins, de courir sur la route ou de partir du parc sans autorisation. Je suis épuisée et je ne veux pas en arriver à des rapports de force constants. Il fallait que je trouve des repères visuels (canal d’apprentissage plus efficace chez Zoé) que je puisse emporter partout avec moi.

Un petit format A5 qui rentre dans le sac à main.
Le format chevalet permet de le placer devant l’enfant.

Quand et comment je l’utilise?

A chaque fois que c’est nécessaire (par exemple avant d’entrer dans un magasin), nous regardons ensemble les 3 règles à suivre. J’associe le picto avec la règle orale simplifiée (par exemple : « à côté de maman ») pour créer des automatismes. Si la règle n’est pas suivie, je remontre UNE SEULE FOIS le carnet pour rappel. Mais si cela recommence une seconde fois, il y a une conséquence immédiate. Dans le cas du magasin, j’emmène encore la poussette mais elle marche à côté. Si la règle n’est pas suivie je la remets dedans, ceinture bouclée sans discussion. Lorsque l’enfant adopte le comportement attendu, bien sûr, on valorise le comportement et on félicite l’enfant. Depuis un mois que je travaille avec elle (car l’éducation de Zoé en ce moment me demande un vrai travail et beaucoup d’énergie) en utilisant cet outil, je commence à en récolter les fruits. Même si elle reste très coquine… Affaire à suivre!

Le document est disponible à la rubrique « autonomie » sur mon Padlet Outils 21 par ici!

L’autonomie en cuisine

J’ai toujours eu du mal à trouver des livres de cuisine pour enfants simples et à la mise en page épurée. Je souhaitais apporter à Zoé des supports faciles à comprendre, avec des images adaptées. J’ai donc cherché quelques recettes très simples, avec peu d’ingrédients et peu d’actions pour faciliter l’autonomie en cuisine.

Dans ce carnet, on trouve également des repères d’alimentation: la composition d’une assiette équilibrée, les familles d’aliments ou encore les fruits et légumes de saison. L’objectif est de responsabiliser l’enfant lors de la composition de ses repas et lui transmettre quelques repères.

Tous les documents sont disponibles sur le Padlet Outils 21 ici!

Autonomie: préparer son goûter seul

N’avez-vous jamais entendu votre enfant hurler de frustration parce qu’au parc vous avez sorti le gâteau qu’il ne fallait pas, ou parce qu’il manque une compote?

L’assistanat parental (que nous faisons tous naturellement) engendre bien des problèmes: l’enfant devient de plus en plus exigent, sa frustration est plus grande (car il n’a pas le contrôle sur l’action), il n’apprend pas à être responsable de ses actes, il ne sait pas anticiper ni prévoir…

Tout ce que votre enfant peut faire seul, apprenez lui à faire seul.

Préparer son goûter est facile et ludique pour un enfant dès 4 ans, grâce à un support visuel installé dans une boite à goûter compartimentée.

En diminuant le guidage de manière progressive, l’enfant apprend à gérer l’équilibre de sa collation, et s’imprègne des quantités raisonnables.

L’enfant, peu à peu, devient responsable de son goûter, le visuel étant garant de l’équilibre. Il incriminera moins le parent si le goûter ne lui convient pas (il est responsable de ses actions) et la charge mentale du parent sera amoindrie.

NB: Sur ce visuel, il n’y a volontairement pas de produit laitier car mon fils en prend déjà suffisamment à d’autres moments de la journée.

Le visuel est disponible sur le Padlet outils 21 ici!

Autonomie : apprendre à mettre la table

Dès 2 ans, un enfant est capable de contribuer, à la hauteur de ses capacités, au fonctionnement familial et à l’organisation des tâches ménagères . Entre 2 et 4 ans, celui-ci est souvent volontaire pour aider. C’est le bon moment pour apprendre à son enfant à mettre la table. Voici quelques idées d’aménagements possibles:

1- Aménager un coin de la cuisine avec des étagères ou des tiroirs accessibles à l’enfant.

2- Utiliser la même vaisselle que pour les adultes. Ainsi, l’enfant aura davantage conscience de la fragilité des objets et du soin nécessaire à leur manipulation. En classant la vaisselle par catégorie, il pourra se repérer et s’organiser plus facilement.

3- Préparer des plateaux ou des boites (avec anses) pour transporter les couverts et les verres jusqu’à la table à manger.

3- Utiliser des images pour aider l’enfant à s’organiser dans les tâches successives.

Un exemple d’outil pour s’organiser sur le Padlet Outils 21 ici

4- Utiliser des sets avec empreintes pour l’aider à placer les couverts.

Cet apprentissage nécessite un véritable accompagnement de la part du parent (ou éventuellement de la fratrie) pour être efficace et satisfaisant pour l’enfant. Commencez par présenter la vaisselle en nommant chaque objet. Puis, à l’aide des images, accompagnez le pour prendre et poser sur la table chaque objet ou plateau un à un. Une fois la vaisselle posée sur la table, le parent montre comment placer chaque assiette, verre et couvert sur les sets avec empreintes en verbalisant chaque action « On commence par mettre une assiette à papa, à maman…Puis on met un verre à chacun… » etc. Ensuite, on l’invite à le faire à son tour. Cette activité de distribution à un fort intérêt pédagogique. Par la suite, on pourra lui proposer de compter le nombre de personnes à table pour aller chercher « juste ce qu’il faut » et consolider ainsi les compétences mathématiques. Petit à petit l’étayage du parent sera moindre jusqu’à le laisser faire seul (ou avec ses frères et sœurs).

Le chariot créatif pour favoriser l’autonomie

Le chariot transportable est une astuce de rangement qui permet aux enfants un accès autonome au matériel ou aux jeux. Dans l’exemple ci-dessus, il contient tout ce qui a trait aux activités manuelles (feutres, peinture, pâte à modeler, pochoirs, autocollants, mais aussi des modèles pour apprendre à dessiner ou des idées de graphisme) mais il peut évoluer selon les activités de la famille. Dans ma classe, j’ai opté pour le chariot « outils » à disposition des élèves : fiches de conjugaison, règles d’orthographe, mémo pour écrire…

Le chariot est le modèle Raskog d’Ikéa, ainsi que les petits accessoires de rangement. Les petits crochets aimantés, très pratiques, viennent d’Amazon.

Astuces pour les repas agités du tout-petit

L’impulsivité lors des repas, chez un tout-petit ou un enfant porteur de handicap (la phase d’impulsivité peut durer dans ce cas précis plus longtemps) met les nerfs des parents à rude épreuve. Assiette par terre, nourriture qui voltige… Le moment du repas pendant cette période n’est pas de tout repos… Voici 3 astuces pour rendre les repas plus sereins:

1- L’assiette ventouse et compartimentée : elle reste accrochée à la table et permet à l’enfant de choisir ce qu’il mange (ce qui engendre moins de frustrations). Maria Montessori conseillait davantage des matières nobles et cassables pour apprendre à l’enfant à prendre soin du matériel, mais ce n’est parfois pas possible pendant une période.

2- Le set de table à empreintes permet à chaque ustensile d’avoir sa place propre et offre un cadre visuel à l’enfant (tout doit rester sur le set).

3 – Des repères visuels qui rappellent les règles : on reste assis sur sa chaise, et la nourriture reste dans l’assiette!

Les documents sont disponibles sur le Padlet outils 21 dans la rubrique « autonomie ».

Autonomie de l’enfant face à une situation d’urgence

On a tous pensé à un moment de la journée à ce qu’il se passerait si on s’évanouissait ou tombait dans les escaliers seule avec les enfants… Dès 5-6 ans, un enfant est capable d’apprendre quelques gestes d’urgence et d’appeler les secours. Mais même s’il en est capable, il s’agit d’un véritable apprentissage, à réviser régulièrement, car le facteur émotionnel peut paralyser ses capacités en cas d’accident.

1- Placer le téléphone toujours au même endroit à la maison

Pour que l’enfant puisse l’utiliser, il est nécessaire qu’il soit toujours à la même place, et qu’il puisse y accéder facilement en cas de problème. Un panier spécifique peut s’avérer utile dans le salon, pour éviter qu’en cas de problème, l’enfant perde 10 min à chercher où le parent à posé son mobile.

2- Entraîner l’enfant à appeler les secours

On s’entraîne à taper le 112 même sur un téléphone bloqué par un mot de passe (appel d’urgence), à se présenter, à donner son adresse et à expliquer clairement ce qu’il se passe. Et surtout, on lui apprend à ne jamais raccrocher tant que la personne au bout du fil ne lui a pas demandé. C’est un véritable exercice pour l’enfant qu’il faut pratiquer régulièrement. Les numéros des proches peuvent être très utiles également.

Je partage un modèle de mémo, à placer à portée de l’enfant, sur mon Padlet Outils 21 ici à la rubrique autonomie.

3- Ouvrir la porte pour les secours

C’est un détail, mais l’enfant ne peut pas forcément y penser seul. Et ouvrir une porte fermée à clé n’est pas chose facile pour un tout petit…ça s’apprend! On peut aussi s’entraîner à sortir chercher des voisins, dans le cas où l’enfant n’arrive pas à prévenir les secours.

4 – Porter quelques premiers secours élémentaires

Des bases peuvent être enseignées dès le plus jeune âge: compresser une plaie, mettre en PLS…On s’adapte à l’âge et aux capacités de l’enfant.

Astuces rangement des jouets: l’ordre génère l’ordre.

Le rangement des chambres d’enfant est toujours un casse-tête: profusion de jouets, trop de stimuli visuels… Voici quelques astuces pour retrouver la sérénité et favoriser le rangement autonome:

1-Trier régulièrement les jouets

A chaque saison, prenez le temps de trier les jouets pour vendre ou donner ceux qui ne servent plus, réparer ceux qui sont cassés ou jeter ceux qui sont irréparables. Faire du vide permet déjà d’y voir plus clair et c’est un bon moyen de partager nos valeurs de générosité et partage à nos enfants (en préparant un sac pour une association par exemple).

2-Préparer un roulement

Une fois le tri effectué, préparer quelques jeux qui seront visibles et utilisés par l’enfant et d’autres rangés provisoirement dans une armoire fermée pour effectuer des roulements. Cela évitera la surcharge visuelle et sollicitera son intérêt lorsque l’on change les jouets (toutes les 2 semaines ou tous les mois).

3-Une place pour chaque chose

Place maintenant au rangement! Tout d’abord, pour les plus petits, privilégiez les étagères basses type Montessori où seront installés quelques jeux prêts à l’emploi.

Pour les plus grands, les jeux peuvent être présentés dans des casiers étiquetés. Le rangement autonome sera alors plus simple pour lui.

Pour les Playmobils et les Légos, choisissez le rangement qui correspond à votre enfant: par univers, par type de pièces…Garder un casier spécifique aux légos en cours de construction peut s’avérer très utile!

Enfin, pour éviter que les petits jouets se perdent de pièces en pièces dans la maison, on utilise à la maison un panier spécifique pour les transporter (par exemple lorsqu’il veut jouer aux Playmobils dans le salon). Il est plus facile pour lui de tout remettre à sa place le soir venu.

Autonomie: outils et routines pour l’autonomie à la maison

Les routines, c’est rassurant et sécurisant pour l’enfant. C’est aussi structurant et ça apprend à l’enfant à prévoir, anticiper et s’organiser dans ses tâches. Facteur d’autonomie efficace, cet outil évite les ordres à répétition et l’épuisement parental aux moments clefs de la journée: l’enfant sait ce qu’il doit faire.

Tous les documents sont disponibles sur le padlet Outils 21 par ici!

Quand je rentre à la maison:

Routines du soir ou du matin:

Des To do listes pour l’aider à préparer ses affaires:

Des visuels pour préparer son goûter seul: