Le puzzle est un excellent outil de développement cognitif. Il favorise la concentration et l’attention, la mémoire visuelle, le développement de la pensée, mais améliore également la coordination main-oeil.
On présentera à l’enfant les puzzles de difficultés progressives, en variant:
l’encastrement (avec ou sans poignée)
les formes (figuratives ou géométriques)
la présence du modèle ou non
les formes (proches ou très différentes)
la taille des formes
le nombre de pièces
Un même puzzle sera présenté de différentes manières selon les capacités de l’enfant:
Certains livres invitent l’enfant à participer activement à l’histoire, voire même à la modifier. Quel délice, cette sensation d’entrer dans le livre, de parler aux personnages ou encore d’agir sur l’image… L’enfant tapote, crie, tape des mains, caresse, tourne et retourne le livre… Quel plaisir pour petits et grands de partager ce moment de lecture!
1- Pour les enfants de 18 mois à 3 ans
La collection Petit Lapin! de Jörg Mühle (Pastel)
Le souffle magique de Cédric Ramadier (école des Loisirs)
Les livres d’Hervé Thullet
2 – Pour les enfants de 3 ans à 7 ans
Saute Lapin! de Claudia Rueda (bayard jeunesse)
Es-tu un monstre? de Guiherme Karsten (Bayard jeunesse)
Qu’y a-t-il derrière cette porte? de Nicola O’Byrne
La petite créature de Marjolaine Leray (Courtes et longues)
Les sorties pédagogiques sont de belles opportunités pour développer le langage, notamment dans le cadre du handicap.
En amont, le champ lexical spécifique peut être découvert et travaillé à l’aide d’objets, d’images ou photos. La catégorisation permet de structurer le lexique (par exemple « Aujourd’hui, nous allons apprendre le nom des animaux du Zoo »). L’adulte, en fonction de l’enfant et de son profil, peut adapter la quantité, mais aussi aller plus ou moins loin dans le détail (par exemple les différentes parties de l’éléphant).
Les outils interactifs (mur sonore interactif ou tableau bavard de chez easytis, ou les logiciels type TDsnap) permettent le rebrassage du vocabulaire de manière plus ou moins autonome.
Des petits jeux type « loto » sont de bons moyens de vérification de la compréhension, en interrogeant d’abord sans image: « Où est la girafe? », puis en validant par l’image.
Après la sortie scolaire , le cahier de vie (numérique ou papier) permet de revenir sur les moments forts de la sortie. On réinvestit le vocabulaire en contexte, en utilisant des phrases structurées, lors de ce moment de partage avec l’adulte ou la fratrie.
Grand classique chez les tout petits, ce thème permet de découvrir ou rebrasser le vocabulaire des animaux, des aliments et dans le cadre du handicap, permet également de vérifier la compréhension, apprendre de nouveaux signes et faire du lien. Les aliments choisis sont volontairement restreints (le chat ne mange évidemment pas uniquement du poisson) mais l’objectif ici n’est pas un apport informatif mais un travail sur les compétences d’association.
1- Partir du réel
Une visite à la ferme est idéal pour amorcer ce thème. D’autant plus si la ferme propose aux enfants de nourrir les animaux eux-mêmes.
2- manipulation
Le jeu et la manipulation de figurines ou de marionnettes permet de rejouer la visite à la ferme, et d’élargir à d’autres animaux. Le vocabulaire (verbal ou signé) est consolidé, ainsi que la formulation de petites phrases SVC (Sujet Verbe Complément) => Le lapin mange quoi? Le lapin mange les carottes.
3- Le passage à l’abstraction : jeux d’association
Nous pouvons proposer à l’enfant de travailler l’association à partir de diverses représentations des animaux et aliments (photos ou dessins).
4- Livres ou imagiers
Les livres ou imagiers, achetés ou faits maison peuvent parfaire le travail d’association et de développement langagier autour d’un moment partagé avec l’adulte.
Les imagiers avec photos sont privilégiés pour leur ancrage dans la réalité. J’ai ajouté, pour celui créé sur ce thème, des pastilles utilisables avec le crayon interactif Tellimero (trouvé sur Hop’toys) afin que l’enfant puisse l’utiliser en autonomie (l’adulte peut enregistrer la phrase ou le mot).
Les billets d’ordres peuvent être proposés aux apprentis lecteurs à l’école ou à la maison dès qu’ils ont compris la combinatoire (fusion des sons des lettres), c’est à dire dès qu’ils commencent à déchiffrer les petits mots.
L’enfant va lire et exécuter des petites actions ludiques, ce qui permet à l’adulte de vérifier sa compréhension. Je propose sur mon Padlet des étiquettes à préparer avec 3 niveaux de difficultés (du mot action, à la petite phrase) dans les 3 écritures (capitale, scripte, attachée).
Lorsque l’enfant commence à déchiffrer mots et petites phrases, c’est le moment pour lui de mémoriser de manière photographique les petits mots courant pour gagner en fluidité. C’est ce qu’on appelle la voie d’adressage (reconnaissance automatique des mots sans passer par le déchiffrage). Mémoriser de manière globale les petits mots courants permet de soulager la charge cognitive nécessaire lors des débuts en lecture.
Les sacs à histoire sont un moyen efficace de travailler les compétences langagières de son enfant ou son élève sous une forme ludique et amusante: développer l’attention conjointe et le tour de rôle, enrichir le vocabulaire, engrammer des structures lexicales et comprendre des petites histoires. L’adulte peut adapter le livre et les activités en fonction de l’âge et du profil de l’enfant et ainsi complexifier la trame narrative, ou utiliser des formes pour coder l’histoire et travailler l’abstraction…).
Le choix du livre: choisir une histoire simple. Les récits en randonnée (histoires avec des rencontres successives de personnages avant le dénouement final) sont aussi très intéressants pour jouer la scène. L’adulte peut simplifier l’histoire à sa guise. Certains ouvrages, comme Roule Galette permettent d’user de petites ritournelles et structures répétitives (Je suis la galette, la galette…) pour manipuler la langue avec délice!
Jouer la scène: Trouver des petits figurines et marionnettes pour jouer l’histoire avec son enfant.
Activités: selon l’âge, il est possible d’ajouter des images à remettre dans l’ordre ou à apparier.
Il est parfois difficile pour un tout petit, et qui plus est pour un enfant porteur de handicap intellectuel, de se repérer dans le temps qui passe. Pour l’aider à se repérer, ritualiser sa journée et sa semaine, et ainsi le sécuriser, il existe des outils simples à mettre en place.
1- Se repérer dans la journée
Des photos de l’enfant, aux moments clefs de la journée, permettent de rassurer et préparer l’enfant. Elles peuvent être utilisées lors d’activité de verbalisation, ou pour ordonner les étapes de la journée (le matin, on se réveille, puis on prend le petit-déjeuner…).
Les horloges 24 h, appelées synoptes, sont d’excellents outils de repérage dans la journée.
La suite des jours de la semaine (plusieurs formes existent, comme par exemple le train) est bien connu des enfants scolarisés. Ces frises permettent de saisir la succession des jours de la semaine et de comprendre que la semaine recommence perpétuellement. Chaque matin, Zoé déplace la flèche et je lui décris où elle va (école, crèche, maison) et qui va s’occuper d’elle (la maitresse, les RV qu’elle aura …). Le train de la semaine vient du blog Le jardin d’Alysse.
Le semainier aimanté (ici le semainier de chez Djeco) est également très pratique à utiliser. Ce modèle possède de nombreux aimants d’activités (centre aéré, école, sport, anniversaire, fête de Noël…), mais il est facilement personnalisable avec des photos plastifiées et aimantées.
3- Se repérer dans l’année
Il existe 2 types de représentation de l’année: une frise du temps horizontale ou une roue.
L’avantage de la roue réside dans son utilisation perpétuelle, et permet de bien comprendre la notion de recommencement chaque année. On peut y ajouter des images de nature pour aborder les saisons.
La linéarité de la frise du temps (ci-dessus la poutre du temps Montessori) a aussi son intérêt pédagogique (on avance sa photo ou une flèche au fur et à mesure de l’année). Cependant, je trouve la poutre du temps Montessori moins lisibles et les images trop petites pour les enfants porteur de handicap.
L’imagier est un support intéressant pour aider à développer le langage. Sous forme de classeur ou d’album photo, il peut être utilisé de plusieurs manières:
Décrire à son enfant ce qu’il voit en nommant les personnes, les objets, les actions.
Jouer au « cherche et trouve »: Où est papa ? en sollicitant le pointage de l’enfant.
Faire nommer s’il en est capable: Qu’est-ce que c’est ça?
Appairer des images (grâce à des petits scratchs comme sur l’exemple ci-dessous).